
WILLY WHYNOT
Ciné-Théâtre d’Henri Gruvman
Avec " Willy Whynot ", Henri Gruvman embobine à nouveau le spectateur.
A la fois sur scène et dans le film, il brouille les pistes et engage une confrontation ludique et pleine de surprises entre le théâtre et le cinéma.
Le personnage inventé par l’auteur s’extrait littéralement de son cerveau, se matérialise sous nos yeux et est propulsé sur scène. Il devient progressivement un être à part entière et va naviguer entre la feuille de papier, l’esprit de l’auteur et la scène .


Soutien à l'écriture et à la production de "Beaumarchais"
Aide du Conseil Général du Val de Marne du Centre Culturel Robert Desnos de Ris-Orangis
WILLY WHYNOT Ciné-Théâtre
A l’écran : Anne de Broca, Henri Gruvman, Catherine Lascaut- Christiane Leprévost , Michèle TaÏeb
Dramaturgie / Zbigniew Horoks
Mise en scène / Henri Gruvman
Assistant et jeu / Dan Coen
CINÉMA / Images: Robert Millier - Assistants cinéma : Dan Coen et
Philippe Lanfranchi
Direction de production : Olivier Guillaume
Ici se déclinent les confrontations entre théâtre et cinéma, entre corps et
intellect, entre rigidité et mouvement . Ici, vérité et mensonge, apparence
et réalité, intimité et collectif, se mêlent étroitement pour nous faire
vivre une curieuse et exaltante expérience, un peu comme celle de « la rose pourpre du Caire » de Woody Allen
Qui sortira vainqueur du duel entre acteur et auteur, entre théâtre et cinéma ?


" Lorsque l'imagination se sent écrasée par le poids de l'homme, en chair et en os sur une scène, par cette maladresse de l'homme -vrai- qui fait craquer les planches... lorsque l'on comprend qu'il faut donner des ailes à ce fardeau, les changer en signes, en fable, en art... alors l'une après l'autre les versions vont à la corbeille"
W. Gombrowicz
Cette pièce traite principalement de deux thèmes :
- Le double
- Le processus de création .
Pour illustrer le thème du "double " nous avons représenté dans un film
Un auteur - confronté à la page blanche,
et sur scène son double
-un acteur - qui découvre le jeu !

Les deux personnages qui s'opposent radicalement sont interprétés par le
même comédien.

L'un (l'acteur sur scène) est spontané, naïf, imprévisible, imaginatif et même délirant.
L'autre (l'auteur dans le film)
est introverti, indécis, autoritaire, et grotesquement sérieux.
Le deuxième thème est celui de la
< création> envisagée d'une façon drôle et non didactique .
Il nous est apparu que le travail solitaire de l'écrivain, avec ses rituels,ses fantasmes, sa quête de l'impossible et de la nouveauté, avec ses découragements, ses exaltations, offrait un cadre idéal et adapté à l'écriture du :
Ciné-Théâtre
Le jeu entre théâtre et cinéma convient à cette exploration de la création littéraire, car il permet des transpositions, et illustre habilement les relations entre la réalité et l'illusion.
Ainsi les indécisions, la recherche du fil conducteur, l’autocensure, seront des éléments qui seront transposés, régénérés en événements dramatiques ou en fantaisies burlesques.
Sur l'écran de notre esprit se projette d'une manière confuse, imprécise et contradictoire nos idées.
C'est cet accouchement problématique et ludique qui est l'un des deux sujets de cette pièce.Le processus de fabrication d'une histoire est lui-même une grande histoire. Ce qui se raconte ici - c'est - la fiction de la fiction –

« Le théâtre est justement le lieu où la pensée doit trouver son corps »
Henri Gruvman a participé à l'aventure de la Cartoucherie dans les années 7O (Théâtre de l'Aquarium) et joué dans de nombreuses pièces d'auteurs principalement contemporaines. Il a travaillé avec différents metteurs en scène comme : G. Garran. D. Benouin , J. Nichet, S. Terayama, P. Shumann , S. Dangleterre, I. Starkier, R. Salik. Et réalisé 4 courts-métrages , dont l’un « Bol de jour » a été nominé aux Césars ( 1987).
Il a étéaussi l’intiateur d’une forme nouvelle « le Ciné-théâtre » qu’il a présenté à partir de 1979 (Festival d’Avignon) avec la création d’un personnage ( Grugru) .
Cette forme a donné naissance à quatre spectacles à ce jour .
Sur les productions précédentes
" Il faut aller faire connaissance avec Gruvman clown et poète : ce spectacle
où le burlesque et la tendresse font un mariage très moderne, est à marquer
d'une pierre blanche dans la maison.
" Robert. Abiracheid “
Libération
Un jour le cinéma a fait l'amour avec le théâtre et neuf mois plus tard, Grugru est né.
C'est drôle et beau comme Keaton et Grock
( J. P. Thibaudat)Télérama
Amateur d'originalité, de poésie et d'invention, courez de toute urgence voir Grugru ! Il vous attend avec son fabuleux miroir aux alouettes, ses jeux avec sa propre image, des musiques, des bruits, mais pas un mot.
Et cependant il dit tout. (J. Abois- Chartier) Les Cahiers du Cinéma
C'est le côté grave de ce spectacle comique qui bouleverse ; l'acteur qui s'acharne à ressaisir la matérialité même de son corps divisé en deux réalités sensibles.
(J.L. Comolli ) Printemps de Bourges
… Il sort d'un film comme on sort de chez soi et peut y retourner avec la même confondante tranquillité. D'écran en scène et de scène en écran...orphée sur son chemin initiatique . (F. Venaille ) Le Matin -Suisse
… Henri Gruvman invente un nouveau genre / un two men show pour solo, sur planches et sur écran ( Festival de la Batie - Genève)
VU POUR VOUS – « LE PARISIEN » – du jeudi 25 mars 1999
CINE-THEATRE

Il a la légèreté d'un poète et l'habileté d'un prestidigitateur. Seul sur scène, Henri Gruvman aime à faire rêver son public, à le plonger dans l'univers de la création théâtrale.
Celui qui a participé à l'aventure de la Cartoucherie aux côtés de Jacques Nichet dans les années soixante-dix, allie depuis des années les deux frères ennemis, le septième art et le théâtre....
Ses trouvailles évoquent l'univers de Jacques Tati. Son jeu de clown, celui d'un Buster Keaton. C'est drôle, émouvant, grave parfois
“ Maëlle Flot” MIDI LIBRE du Lundi 30 octobre 1999
A Lakanal jusqu’au 5 « Willy Whynot »
Une pièce de CINEPHILE
Henri Gruvman réussit
L’alchimie risquée
De la scène et de l’écran
Ancien compagnon de Jacques Nichet avec qui il a fondé le théâtre de l’Aquarium, Henri Gruvman explore depuis vingt ans les mille-et –une combinaison possibles entre cinéma et théâtre.
Jusqu’au 5 novembre, y compris le lundi, il est au théâtre Lakanal avec Willy Whynot. Une pièce sur la création littéraire.
Dans un film, un auteur est assis à son bureau devant une page blanche.
Il cherche l’idée géniale... Sa créature tombe de la lune, une démarche à la Tati, l’air ahuri d’un Harpo Marx et beaucoup de Buster Keaton. L’ensemble fait irrésistiblement penser à Helzapopin. ...
On ne sait si le théâtre fait l’amour au cinéma ou si c’est le contraire tant les rapports entre les deux sont fusionnels. On se laisse prendre complètement à ce spectacle original et poétique que le comédien-auteur a placé aux limites de deux réalités.
On rit énormément des vicissitudes burlesques de cet écrivain, poussées jusqu’à l’absurde.
(M.C.H)